Filiale de Veolia, OTV va œuvrer à la transformation de
l’usine de Clichy du Syndicat interdépartemental d’assainissement de
l’agglomération parisienne (SIAAP). Un contrat d’un montant de 79,2
millions d’euros pour OTV.
C’est un très vaste chantier qui va
démarrer au bord de la Seine, dans le quartier du Bac d’Asnières, à
Clichy-la-Garenne. Point de convergence du réseau des eaux usées des
franciliens, l’usine du SIAAP va faire sa mue, réalisant la
modernisation des installations existantes (prétraitement et station de
pompage) et augmentant sa capacité de prétraitement grâce à la création
d’une nouvelle unité. Un chantier à la dimension d’une usine qui, en
2014, a traité 316 millions de mètres cubes d’eau acheminée ensuite vers
les stations d’épuration de Seine centre, de Seine aval et de Seine
Grésillons.
Pour mener à bien ce chantier de grande ampleur, le
SIAAP a choisi le groupement d’entreprises OTV, Stereau (mandataire),
Bouygues Travaux Publics, Razel-BEC et HB Architectes Associés. D'un
montant total de 401 millions d’euros, le projet "Avant-Seine" aura une
durée totale de 96 mois et tient compte des contraintes du maître
d’ouvrage pendant la période de chantier et lors de l’exploitation. Pour
ce faire, des études de conception et d’exécution à la construction des
nouvelles installations et à la réhabilitation de celles existantes,
ont été engagés. Les différentes phases seront suivies d’une période
d’observation et d'une période d’assistance technique. À terme, les
installations permettront de faire face aux volumes croissants d’eaux
usées des Franciliens puisque l’usine traitera jusqu’à 35 m3/s,
contre une vingtaine aujourd’hui.
Couplant modernité et robustesse,
les nouvelles unités de prétraitement (dégrillages grossier et fin,
dessablage) répondront à tous les critères d’ergonomie et de sécurité
des exploitants demandés par le SIAAP pour un fonctionnement hautement
fiabilisé, quelles que soient les configurations de fonctionnement de
l’usine et les variations de la Seine y compris en période de crue. La
filière de traitement des déchets est conçue comme s’il s’agissait d’une
usine d’ordures ménagères, avec notamment des grappins automatisés et
des compacteurs adaptés à des déchets de grande taille. Des laveurs à
sables garantiront l’élimination des matières organiques des déchets
sableux pour permettre leur valorisation en remblais. Afin de protéger
le voisinage des nuisances sonore et olfactive, tous les ouvrages
(nouveaux et existants) seront couverts et ventilés. L’air vicié extrait
(375 000 m3/h) sera désodorisé grâce à la technologie Aquilair
proposée par OTV sur trois files de traitement physico-chimique
garantissant ainsi l’absence d’odeurs pour le respect des riverains mais
aussi du personnel exploitant de l’usine.
Au vu des enjeux
environnementaux, le projet Avant-Seine va relever le double défi de
réduire le recours aux énergies fossiles et développer des sources
d’énergie internes par la mise en place de panneaux photovoltaïques et
de capteurs solaires à eau chaude sur les toitures des bâtiments
d’exploitation. De plus, grâce à la technologie Energido, la
récupération de la chaleur des eaux usées développée par OTV permettra
d’assurer le chauffage des locaux d’exploitation. De plus, le bassin de
stockage de 70 000 mètres cubes permettra de limiter les déversements en
Seine.
Au-delà de l’expertise technique, OTV et ses partenaires ont
pris des engagements forts en termes de gestion de planning complexe,
sur un site très contraint. De fait, un phasage rigoureux des travaux
garantira, tout au long du chantier, la continuité de service des
installations existantes, essentielles dans le système d’assainissement
francilien. Avant-Seine s'achèvera en 2023 avec la métamorphose d’un
outil industriel, au service du bien commun, des riverains et de la
Seine.
Veolia – 09-07-2015